Connecté en tant que :
filler@godaddy.com
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Le projet :
Les ateliers ont pour objectif de faire découvrir l’écriture sous un autre prisme. En milieu carcéral, l’écriture manuscrite épistolaire est administrative ou destinée aux proches. Il s’agit ici d’ouvrir la perspective d’un échange entre soi et autrui, mais aussi entre soi et soi. L’introspection, nécessaire mais souvent difficile et empêchée dans l’univers pénitentiaire, entre isolement majoritaire et vie collective dirigée, sera ainsi encouragée, approfondie, développée.
Chaque cycle d’intervention, les détenus de la maison d’arrêt rémoise recevront une à deux lettres. Ils devront les lire, en comprendre la substance subtile, et y répondre. Chaque duo de lettres sera édité, en miroir, dans un petit recueil publié en édition limitée et vendu au profit d’un fond d’aide aux victimes.
Votre contribution :
Par le biais de cet appel à textes, nous recherchons des plumes volontaires pour écrire une ou plusieurs lettres qui permettraient d’amorcer les ateliers.
Ces lettres doivent obéir à quelques consignes, dues à l’univers carcéral et à ses précautions :
- la lettre doit être anonyme, complètement ou partiellement : vous pouvez choisir de ne donner que votre prénom. Mais pas de nom de famille. L’écriture sous pseudonyme est aussi possible.
- la lettre ne doit pas être ancrée géographiquement : vous ne pouvez pas dire où vous habitez.
- la lettre ne doit pas interroger le détenu sur les raisons de sa détention : il sera libre d’en parler dans sa réponse, mais aucune question ne doit lui être posée quant à son parcours judiciaire.
- la lettre ne doit pas faire mention de signes identitaires, religieux, politiques : une neutralité de contenu est exigée.
Au-delà, tout le reste est permis et encouragé :
- la lettre est libre dans le calibrage. Plus il y en a à lire, mieux c’est !
- la lettre est libre dans les thèmes philosophiques et culturels à aborder : il s’agit vraiment de faire réfléchir, d’ouvrir les perceptions, d’emmener dans un univers.
- la lettre vient de l’extérieur pour entrer à l’intérieur : c’est une notion importante. Les détenus doivent pouvoir se projeter sur l’extérieur, sur « l’après » (la vente des recueils aux bénéfices d’associations est, par exemple, un pas vers le retour à la vie citoyenne) : vous pouvez, par vos propos, engager ces perspectives.
- la lettre peut aussi raconter une histoire, une anecdote, fictive ou réelle, se lire comme un conte ou une nouvelle : l’imaginaire est invité à voyager.
- si vous êtes à l’aise avec des pratiques artistiques spécifiques, vous pouvez aussi joindre dessins, collages ou tout autre support d’expression, en plus de la lettre écrite.
Nota Bene :
- chaque lettre recevra une seule réponse. Il ne s’agit pas de démarrer une correspondance pérenne.
- si vous êtes inspiré•es, vous pouvez évidemment écrire plusieurs lettres, qui seront distribuées à plusieurs détenus.
Informations pratiques :
- chaque lettre doit être mise sous enveloppe non-cachetée, et chaque enveloppe mise sous enveloppe cachetée adressée à Agathe Cèbe - 35 boulevard de la Paix - 51100 Reims ou déposée en main propre à la librairie La Belle Image - 46 rue Chanzy - 51100 Reims.
- vos lettres seront lues (par nos soins) avant les ateliers afin de cibler leurs contenus et d’optimiser la distribution aux détenus.
- les frais postaux peuvent vous être remboursés sur simple demande.
- au moment de la publication du recueil, un contrat vous sera proposé pour la gestion des droits d’exploitation de votre lettre dans le cadre unique du petit projet éditorial de restitution.
- votre participation est volontaire et bénévole, et nous vous en sommes extrêmement reconnaissant•e•s.
- vous recevrez un exemplaire du recueil publié et nous vous restituerons la réponse qui vous aura été faite.